Serge choisit l’espoir avant les statistiques - Fondation du CHUM

Serge choisit l'espoir avant les statistiques

En juin 2020, la vie de Serge Demers bascule. À 58 ans, ce passionné de vélo, patrouilleur de ski l’hiver, menuisier à ses heures et grand-père de huit petits-enfants reçoit un diagnostic de cancer du pancréas.

Rien ne laissant présager une telle nouvelle : de simples troubles digestifs l’avaient amené à consulter. Une infirmière l’envoie à l’urgence, craignant un problème cardiaque.

Les examens ne révèlent rien au cœur… mais une masse est détectée sur la tête du pancréas.

« Mon père est mort du même cancer, donc je savais un peu où ça pourrait me mener »

Un parcours guidé par la confiance

Rapidement transféré au CHUM, Serge apprend que la masse détectée est de petite taille — « comme une framboise », se souvient-il.

Une opération est envisagée, mais l’équipe médicale privilégie une chimiothérapie préalable, suivie de radiothérapie au CHUM. En janvier 2021, il subit finalement une opération au pancréas. Ce n’est qu’en croisant le regard de son chirurgien à la sortie du bloc qu’il comprend : l’intervention a été un succès. Serge poursuit ensuite des traitements de chimiothérapie préventive et des suivis réguliers tous les six mois.

« J’arrive anxieux à chaque rendez-vous, mais je repars soulagé et reconnaissant. ».

Au-delà des traitements destinés à guérir son cancer, Serge a aussi eu un accompagnement moral par plusieurs spécialistes, parmi lesquels une psychologue du CHUM.

Guérir, c’est aussi apprivoiser la peur

Dès le diagnostic, Serge choisit de ne pas consulter Internet ni de s’informer sur les statistiques de survie. Il préfère se concentrer sur son propre cheminement, convaincu que son état d’esprit jouerait un rôle clé. Vivant en forêt, il s’isole volontairement pendant la pandémie. Ce retrait n’est pas une fuite, mais une façon de protéger son espoir.

Pour maintenir la relation avec ses petits-enfants, il leur remet un sarrau à décorer : un symbole de lien et de tendresse qu’il porte lors de leurs visites.

La guérison physique ne signe pas la fin du parcours. Après l’opération, Serge doit réapprendre à vivre. Son isolement prolongé l’a rendu craintif : il se lave les mains compulsivement, évite les foules… Peu à peu, il se réhabitue, retrouve son vélo, ses amis, ses habitudes.

Autour de lui, la maladie a provoqué un choc émotionnel. Sa famille, ses amis — qui l’avaient toujours vu fort et infatigable — découvrent un autre Serge, plus vulnérable, mais aussi plus profond. L’épreuve a resserré les liens.

« Ce que j’ai découvert à travers tout ça, c’est que le mental, y joue pour beaucoup. »


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