
En son nom et au nom de toute ma famille, je vous remercie d’avance.
Dr Guy Breton, Recteur émérite de l’Université de Montréal et donateur de la Fondation du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)
Bonjour,
Je me nomme Guy Breton. J’ai été médecin au CHUM pendant 30 ans, et recteur de l’Université de Montréal de 2010 à 2020. Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous le récit de la longue et difficile maladie de ma belle Andrée, Andrée Despins, mon épouse pendant plus de 45 ans.
En juillet 2000, on diagnostique à Andrée un cancer du sein agressif. Rapidement et efficacement, Andrée est vue au CHUM, puis évaluée et opérée. Elle y reçoit chimiothérapie et radiothérapie, conformément au protocole de recherche auquel elle a accepté de participer. S’ensuit une période de rémission inquiétante, mais confortable.
En 2007, elle développe un autre cancer dans l’autre sein, d’un type différent. De nouveau, la prise en charge au CHUM est impeccable, même si les traitements comportent leur lot d’inconnu, de mauvaises surprises et d’inconforts. Les années passent relativement bien jusqu’à l’apparition d’un lymphœdème (une enflure) dans un bras, à la suite d’une dissection ganglionnaire. Il s’agit d’une complication chirurgicale connue, mais inconfortable et sans traitement véritablement efficace. Andrée ne prend plus de médicaments, en accord avec son médecin.
Puis, en 2018, le lymphœdème laisse place à une cellulite, une infection sévère qui menace sa vie pendant quelques jours et se représentera à trois autres reprises dans les années qui suivront. Fin 2018, le cancer se propage dans son foie et son thorax. Les métastases signalent alors la fin des longues périodes de rémission. Courageusement, avec l’aide des équipes du CHUM, Andrée entreprend de nouveaux traitements qui sont bien tolérés et qui lui donneront près de trois ans et demi de vie de bonne qualité.
C’est à la suite de ce périple imprévisible de près de 22 ans avec le cancer qu’elle est décédée paisiblement dans mes bras, au terme d’un court séjour aux soins palliatifs du CHUM.
Pendant toutes les années qu’auront duré ses traitements, Andrée n’a jamais perdu son sourire ni son espoir qu’une vie de qualité pouvait durer encore. Elle a défié à de très nombreuses reprises des statistiques sombres. Elle a aussi cru avec lucidité et détermination au potentiel de la recherche, en ses équipes soignantes, et en la puissance de sa propre force intérieure.
Je me souviendrai éternellement de ma belle Andrée comme d’une personne qui, au-delà de ses souffrances et de ses inquiétudes, souhaite que l’on accompagne encore mieux les personnes atteintes du cancer du sein. Une femme de cœur viscéralement convaincue que la recherche fait une immense différence dans la prise en charge de sa maladie. Une femme certaine que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour encourager la recherche.
Pas étonnant qu’Andrée ait fait un don testamentaire pour la recherche sur le cancer du sein au CHUM, lequel j’ai appuyé en en doublant le montant.
Comme elle, nous devons tous soutenir cette recherche novatrice et porteuse d’espoir, à la hauteur de nos moyens, petits ou grands. De nouvelles pistes de recherche s’offrent à nous et sont à notre portée.
La philanthropie n’est pas réservée aux grandes fortunes, aux grandes compagnies ou aux grandes fondations. La philanthropie concerne tout le monde, car tout comme la vie, la santé, c’est l’affaire de tous.
Inspirons-nous d’Andrée. Ensemble, permettons une meilleure prise en charge des patients tout au long de la maladie en soutenant, tout un chacun, la recherche à la hauteur de nos moyens.
Voilà, le récit d’espoir et de détermination de ma belle Andrée.
La Fondation du CHUM met à votre disposition une équipe spécialisée pour vous accompagner dans vos réflexions portant sur le don testamentaire, sans engagement de votre part et en toute confidentialité. Contactez notre équipe des dons planifiés au 514 444-8186 ou à donsplanifies@fondationduchum.com pour en savoir plus.