Des chercheurs du CHUM en découvrent un peu plus sur la génération des anticorps contre la COVID-19 - Fondation du CHUM

Des chercheurs du CHUM en découvrent un peu plus sur la génération des anticorps contre la COVID-19

Si les anticorps neutralisants sont à la base du développement de futurs vaccins contre le coronavirus qui sévit actuellement, il faut néanmoins rester prudent, affirment des chercheurs du Centre de recherche du CHUM.

« Notre étude montre que plus de 6 personnes infectées sur 10 ont généré des anticorps neutralisants 2 semaines seulement après le début des symptômes de la maladie. Cependant, cette capacité de neutralisation, bien que toujours présente, diminue après 6 semaines. Dans ce cas, quelques piqûres de rappel du vaccin seront peut-être nécessaires pour protéger à long terme la population », souligne le chercheur Andrés Finzi, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en entrée rétrovirale et professeur à l’Université de Montréal.

Au cours de ses travaux de recherche, l’équipe du chercheur Andrés Finzi a évalué la capacité de neutralisation du plasma — la composante liquide du sang contenant les anticorps — 1, 2, 3 et 6 semaines après le début des symptômes de la maladie. Pour ce faire, des pseudo-particules virales ont été utilisées. Ces particules comprenaient notamment la glycoprotéine S, une protéine qui sert de « clé d’entrée » au coronavirus et qui lui permet de débloquer la porte des cellules saines, d’y entrer et de les infecter.

Les résultats de l’étude confirment aussi ceux d’autres travaux de recherche récents : après 3 semaines, plus de 90 % des personnes infectées ont des anticorps qui reconnaissent le virus. Après 6 semaines, c’est 100 %.

Mais, pour un anticorps, le fait de reconnaître un virus ne signifie pas pour autant que ce dernier est capable de le neutraliser. L’éventail d’action est large : certains le mettent en échec avec efficacité, d’autres le bloquent timidement ou pas du tout.

« Est-ce que les personnes qui ont développé des anticorps neutralisants seront protégées d’une réinfection ? Nous ne le savons pas encore, » fait savoir Andrés Finzi.

D’autres études seraient nécessaires pour déterminer, par exemple, pendant combien de temps une personne exposée une seconde fois à la COVID-19 serait protégée ou si la protection est assurée par des anticorps neutralisants ou des anticorps ayant d’autres fonctions. Voici les prochaines questions auxquelles l’équipe du chercheur Finzi compte s’attaquer, maintenant que les tests sérologiques ELISA, la cytométrie en flux et les tests de neutralisation virale ont été établis dans son laboratoire.

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